Paroles selectionnées parmi les ouvrages de chaykh Mohammad Amân al-Djâmî sur

L'émancipation de la femme


Allah a élu des Messagers parmi le genre humain. Il leur a chargé de transmettre aux terriens les messages célestes qui établissent la connexion entre le ciel et la terre. Ces missions étaient identiques dans les fondements ; le premier commandement qu’elles ont revendiquée fut : (Adorez Allah, vous n’avez point de dieu en dehors de Lui) (S. El-A`raf / V.59). Cependant, elles étaient distinctes ou variées au niveau de la législation et de la voie à suivre. Chaque messager en effet était envoyé spécialement à son peuple. Il parlait la langue de son peuple et cheminait à la lumière d’une voie précise et d’une loi particulière et définie. La situation est restée ainsi, selon une certaine sagesse qu’Allah Seul puit pénétrer, pendant une longue période de l’histoire des hommes.

Or, quand le Seigneur a voulu parachever Ses Messages aux terriens, Il a élu parmi eux un prophète ; le Messager qu’Il a agréé porte le nom de Mohammed ibn ‘Abd Allah, le Prophète arabe de la tribu Hachémite. Sa mission était adressée à l’humanité entière. Allah l’a créé dans cette ambition. Pour cela, Il l’a privilégié d’une certaine éducation et lui a conféré Ses propres soins. Il l’a instruit de la meilleure façon avant de l’envoyer en mission à l’humanité entière, après lui avoir fait connaître certaines prémices dans sa jeunesse et son enfance, et lui avoir doté de certaines prédispositions. Il a descendu sur lui le derniers des livres sacrés, après lequel il n’y a plus aucun message céleste : le Noble Coran en l’occurrence.

Il est le Livre d’Allah prééminent aux écritures précédentes. Son Auteur l’a qualifié ainsi : (Un livre sublime dont le faux ne peut provenir d’entre ses mains ni par derrière) (S. Fussilat / V.41-42). (Allah guide à travers lui, ceux qui ont suivi son agrément, aux sentiers du salut, Il les sort ainsi des ténèbres à la lumière par Sa Volonté, et les guide sur le droit chemin) (S. Le repas céleste / V.16). Il s’est chargé personnellement de le préserver : (Nous avons descendu le rappel, et il Nous revient de le garder) (S. El-Hidjr / V.9). Il a par ailleurs confié son éclaircissement à Son loyal Envoyé, Mohamed : (Nous avons envoyé sur toi le rappel afin que tu éclaircisses aux hommes ce qui leur a été envoyé) (S. Les abeilles / V.44). Il témoigne ainsi en sa faveur qu’il a effectivement éclairci le Livre, et qu’il a rempli parfaitement sa mission. (Il ne parle point de ses pulsions, ce n’est qu’une révélation descendue) (S. Les étoiles / V.3-4). En regard de cette situation et de son rang, Allah a imposé aux hommes de lui obéir comme il a interdit de lui désobéir à travers Ses Paroles : (Obéissez à Allah et obéissez au Messager) (S. Mohammed / V.33). Dans cet ordre, le Seigneur a contesté la foi de quiconque ne veut pas se soumettre à son jugement ou qui ressent une certaine gêne, un certain mécontentement, ou ne serait-ce une quelconque hésitation face à son jugement. Il a révélé (soubhanahou wa ta`ala) : (Par Ton Seigneur, ils ne peuvent prétendre à la foi, tant qu’ils ne te soumettent pas leurs litiges, et que par la suite ils ne soient pas affligés par ton jugement, en s’y résignant totalement) (S. Les femmes / V.65).

... Parmi les erreurs répandues dans les rangs des musulmans à notre époque, c’est que chaque clans, et parfois chaque personne, désire prendre de l’Islam le côté qui lui convient, en délaissant les autres. Il considère que la partie de l’Islam qu’il a adopté lui suffit pour se revendiquer musulman, et que cela lui permet de compenser les parties qu’il néglige de la religion et du culte. Par exemple, si un individu ou un groupe d’individus quelconque entend prendre de l’Islam, le côté de l’éducation et des moeurs, ou bien du culte exclusif à Allah qui consiste à n’invoquer personne d’autre que Lui (ou à consacrer par exemple ses offrandes et ses voeux à personne en dehors de Lui), cela ne peut combler les aspects économiques et politiques.
Il peut penser notamment qu’il est primordial d’appliquer les systèmes politiques étranger originaires de l’Orient ou de l’Occident dans le domaine politique ou bien de se contenter des coutumes locales. Néanmoins, l’Islam tolère-t-il une telle conduite et une telle liberté dans le choix ? La réponse est non ! Je dirais même que le Coran a désapprouvé rigoureusement une telle position, en la considérant comme un acte de mécréance (Vous croyez en une partie du Livre et vous ne croyez pas en une autre ! Qu’elle est la sentence pour l’individu coupable d’agir ainsi, si ce n’est la ruine dans ce bas monde, et le Jour de la Résurrection quand ils seront retournés aux pires des châtiments. Allah n’est pas distrait de vos agissements) (S. La vache / V.85).

En effet, cela signifie qu’il ne veut pas se contenter d’Allah en tant que Seigneur, Divinité, et Législateur Unique. Cela consiste à ne pas non plus adopter l’Islam comme religion et comme voie à suivre uniquement ou à ne pas considérer Mohammed en tant que messager, Imam (chef et modèle), et unique exemple. L’affiliation d’un individu à la dernière révélation n’est pas valable, s’il ne se soumet pas à Son Maître à tous les niveaux, en se satisfaisant à Sa Sentence dans toute chose ; au niveau du dogme, de ses relations avec les autres, de l’économie, de la politique, aussi bien au cours de sa vie qu’au moment de mourir : (Dis : ma prière, mon offrande, ma vie et ma mort appartiennent à Allah le Seigneur de l’univers, sans lui voué d’associé) (S. Le bétail / V.162). (Par Ton Seigneur, ils ne peuvent prétendre à la foi, tant qu’ils ne te soumettent pas leurs litiges, et que par la suite ils ne soient pas affligés par ton jugement, en s’y résignant totalement) (S. Les femmes / V.65). Toutes ces notions sont incluses à travers la parole du musulman : j’atteste qu’il n’y a d’autre dieu en dehors d’Allah, et j’atteste que Mohamed est le Messager d’Allah … elles impliquent aussi ses dires : « J’agrée Allah comme Seigneur, l’Islam comme religion, et Mohammed comme Prophète et Envoyé. » [1]

Il ressort, en étudiant la religion musulmane que les particularités et les responsabilités sont partagées entre les deux sexes ; les devoirs étant définis pour chacun, chacun est responsable de son domaine particulier. L’homme en effet, a des particularités que la femme ne lui partage pas, elle ne serait d’ailleurs pas capable de les assumer ni de les mener à bien. A l’inverse, la femme accuse des particularités ne pouvant convenir à l’homme. Si l’une des deux parties veut s’ingérer dans les affaires de l’autre, la société risque d’en être troublée et de vaciller, en s’exposant ainsi au désordre. Nous pouvons écouter certains Versets du Coran faisant état de l’organisation du foyer, en désignant les responsabilités réciproques. Ils assignent à l’homme le maintient et la direction de la famille, en ces termes : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes, pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent. Les vertueuses, résignées, protectrices en leur absence de ce qu’Allah a préservé) (S. Les femmes / V.34).

Ce Verset explicite octroi à l’homme la gestion et la responsabilité de cette mini société, comme on peut le constater. Par ailleurs, Il n’a pas négligé de préciser la raison de ce choix en disant : (Pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent). De plus, toute entreprise va incontestablement élire pour sa gestion la personne la plus compétente, la plus expérimenté, et la plus douée. Elle devra être doté d’une certaine persévérance au travail, et d’un certain savoir-faire dans le domaine propre à son métier. La cellule familiale est du même ordre ; elle est l’une des structures les plus importantes de la société, et les plus périlleuses dans l’absolu étant donné qu’elle offre à la société des unités fournissant chacun sa brique dans l’élaboration de la collectivité humaine. L’édifice s’imprègne des qualités de sa construction en terme de force et de faiblesse. Pour toutes ces raisons, l’Islam a confié à l’homme cette responsabilité, dont la charge n’est pas des moindres, car justement, il est plus apte et plus capable de remplir cette mission. La femme objective ne peut que reconnaître ce constat. (…)
Or, s’il est confié à l’homme de représenter la politique et l’économie extérieure du foyer comme nous l’avons décrit, il incombe à la femme la responsabilité de la gestion intérieure en veillant à la maison de son mari que ce soit en sa présence ou en son absence, et en préservant ses biens. Elle doit s’occuper aussi des enfants, gérer le ménage, et toute autre affaire ménagère. Pour toutes ces raisons, elle pourra jouir du respect de la part de tous les membres du foyer, tant qu’elle garde sa charge intérieure, sans chercher à prospecter en dehors de ses compétences, dans les affaires qui relèvent exclusivement de celles de l’homme.

… L’Islam confère à la femme la pleine liberté de se marier. Elle détient entre les mains le choix du mari qui lui convient sans que son tuteur lui impose un prétendant. Il ne peut l’a marier sans son consentement verbale et explicite dans le cas où cette dernière n’est plus vierge compte tenue de son expérience des hommes ; celle-ci n’est pas gênée de dire oui ou non. Quand à la jeune fille, son silence est synonyme d’approbation au moment de sa consultation qui est impérative. Si son père la marie très jeune (avant la puberté), elle jouit de l’alternative, dès son adolescence d’accepter ou de refuser son mari, conformément à l’opinion de l’Islam dans le chapitre du mariage. L’Envoyé a déclaré : « On ne peut marier la femme non vierge sans son autorisation ni la fille vierge sans son consentement ; son silence étant le signe de son consentement. » [2].

… (Concernant l’héritage), les partisans de l’égalité des sexes se focalisent sur ce point en particulier. Ils sont parvenu par ce biais, a égarer bon nombre de femmes musulmanes quelque peu naïves. Ils leur embellissent l’idée que l’Islam favorise l’homme par rapport à la femme en lui concédant une meilleure part d’héritage. Pour quelles raisons la part d’un mâle équivaut-elle à celle de deux femelles ? En réponse à cette question, je peux dire qu’effectivement l’Islam octroie au garçon l’équivalent de deux parts. Cette préférence dans l’héritage n’implique pas que l’homme soit privilégié par rapport à la femme à tous les niveaux, comme nous allons le voir par la volonté d’Allah. Cela n’implique pas non plus que le rang de la femme soit dénigré. Néanmoins, ce partage est juste et équitable. Pour le démontrer, il suffit de se référer à certains de nos propos précédent dans lesquels nous avons mis l’accent sur les responsabilités de l’homme, relatives aux dépenses du foyer (composé de l’homme, de la femme, et des enfants) qui sont seules à sa charge, en comptant également tous les proches se trouvant dans la nécessité. La femme n’est pas tenue de subvenir à ses propres besoins, ni à ceux de son mari, même si elle devait être plus riche que lui. Avant le mariage, son entretien est du ressort de sa famille. Est-il alors équitable de concéder à la femme entretenue la même part qu’à celui qui l’entretient ? Je suis persuadé qu’une femme objective va se précipiter de répondre à cette question avant les hommes en disant : si cela devait arriver, ce ne serait pas équitable. L’équité se trouve dans la formule promulguée par la religion musulmane qui répartie des parts équitables à chacun qu’Allah soit loué ! Celui à qui les faveurs reviennent.

… Il est institué à la femme musulmane tous les rituels au même titre que l’homme ; elle prie, elle jeûne, s’acquitte de l’aumône avec son propre argent, elle effectue le pèlerinage. Elle bénéficie ainsi pour ses actes d’adorations d’une récompense identique à celle de l’homme ; en aucun cas sa rétribution est moindre. Néanmoins, il lui est prévu certains allégements du rite, compte tenue de ses indispositions occasionnelles. Par exemple, lors de ses menstrues, elle est dispensée de la prière, sans ne devoir aucune compensation après sa période d’impureté en raison de la difficulté et de la gêne que cela peut engendrer. (Il ne vous est imposé aucune gêne dans la religion) (S. Le pélerinage / V.78). Elle doit également, durant cette période se dispenser de jeûner. Cependant, elle doit récupérer ultérieurement ses jours manquant, dans un cadre plus large et dans la limite du possible, contrairement à la prière étant donné qu’il n’y a aucune difficulté à les rattraper. Après l’accouchement, la femme a les mêmes prérogatives que durant ses menstrues.

… La femme musulmane libre jouit de toutes les libertés dans le domaine civique au même titre que l’homme. Elle a le droit d’effectuer des transactions commerciales (achat/vente), elle reçoit des donations, et peut se permettre d’en offrir, elle peut prêter, emprunter de l’argent, et disposer de son argent à sa guise. En définitive, elle bénéficie des mêmes prérogatives financières que l’homme.

…Nous ne disons pas, contrairement à ce que l’on peut penser, que la femme n’a pas le droit de sortir de chez elle pour exercer un métier. Au contraire, la femme musulmane a l’initiative de travailler dans de vastes domaines professionnels. Prétendre que l’Islam empêche la femme de travailler, c’est porté atteinte à l’Islam, et à son image. De dire également que ses opportunités de travail sont réduites, c’est encore avancer une opinion non fondée. La femme musulmane est en mesure de participer à la vie active, sans chercher cependant à encombrer son homologue masculin, ou de se mélanger avec eux, ou encore de s’isoler avec l’un d’entre eux. Elle peut très bien être fonctionnaire dans une école pour fille, directrice, ou secrétaire. Elle a la possibilité d’être médecin, infirmière, secrétaire ou d’avoir n’importe quelle fonction dans un hôpital pour femme, et tout autre emploi qui lui correspond. Que dire de la femme qui sort de chez elle sous le prétexte de devoir travailler, alors que celle-ci est dévoilée, parfumé, et qu’elle marche avec un certain déhanchement comme pour s’exposer en flânant au milieu des mâles ? L’opinion de l’Islam à son sujet, c’est qu’elle ressemble à la femme adultère conformément au Hadith confirmé par e-Tirmidhî, d’après Abû Mûsa el Ach’arî, selon lequel le prophète a dit : « Toute femme qui se parfume, et qui passe auprès d’un groupe d’hommes, elle est telle et telle chose, c’est-à-dire : une femme adultère. » [3]Il semblerait que les termes « c’est-à-dire : une femme adultère. » proviennent d’Abû Musa el Ach’arî, en explication à « telle et telle chose »», mais Dieu seul le sait ! Cette femme est comme un plat appétissant ; son cuisinier ayant consacré pour sa préparation tous les efforts possibles. Ensuite, il le pose au milieu de la chaussée près des marais. Lorsque le couvercle est enlevé, celui-ci attire tous les insectes du coin alertés par l’odeur. Les mouches qui se sont agglutinées autour, viennent choir pour certaines dans ce plat à la vue des passants écoeuré du spectacle, le visage renfrogné. A terme, il devient la pâture des chiens en bataille avec les insectes qu’ils doivent vaincre absolument.

Cet exemple correspond exactement aux femmes dévoilées et flâneuses. La femme musulmane doit épargner son honneur d’une telle dépravation en recouvrant le voile de la pudeur sur son visage, comme le Seigneur lui enjoint. Cela vaut mieux pour elle auprès d’Allah et aux yeux de la société. L’Islam désire à travers ces enseignements protéger le tissu familiale car son salut implique celui de la société en général, de la même façon que sa dépravation implique celle de la société. L’Islam a extrêmement veillé à ces notions, il n’a pas négligé ce cocon, même quand il s’agit de certains rites que la femme accomplit dans les assemblées regroupant la gente masculine et féminine en un même endroit, comme par exemple à l’occasion du vendredi ou des deux fêtes de l’Aïd. La religion a en effet veillé au bon déroulement de ces rituels.
Le Messager bien guidé a déclaré, alors qu’il alignait les rang : « Le meilleur rang pour les hommes c’est le premier et le pire d’entre eux est le dernier. Tandis que le meilleur rang pour les femmes c’est le dernier et le pire d’entre eux est le premier. » Sachant pertinemment quel effet peut provoquer la femme s’étant parfumée dans le coeur des hommes, il lui a prescrit la chose suivante : « Si la femme veut se rendre à la mosquée, elle doit se purifier de son parfum comme elle se purifie de ses souillures physiques (en ayant perdu la grande ablutions). » Ce Propos et le précédent sont considérés parmi les meilleurs exemples en matière de prévention.

… La vie de couple se termine de deux façons :
1- Par le décès de l’un des deux conjoints. Dans la mesure où cela ne dépend ni de l’un ni de l’autre, nous préférons ne pas en parler.
2- Par le divorce ; notre discours portera sur cette forme de séparation.

Le divorce est considéré aux yeux de l’Islam comme une issu à une situation envenimée installée dans le couple, faisant ainsi régner un climat de discorde et de mésentente. Il équivaut au remède par cautérisation (brûlure) en vue de régler les problèmes du couple ; le cautère étant le dernier remède. Les étapes faisant aboutir à cette impasse sont les suivantes :

A- La morale : la morale implique le bon conseil et l’orientation, en rappelant à la femme les droits de son époux, mais aussi les siens envers lui. Il faut concentrer le discours sur les mauvaises conséquences éventuelles dues à la négligence de ses devoirs de femme, et à la désobéissance à son mari.
B- L’isolement dans la couche : le genre d’isolement qui produit un certain malaise chez la femme, en créant un climat propice au repentir, et au retour à l’ordre.
C- La punition corporelle : à condition de le faire dans le but de corriger la personne concernée et de lui faire peur, non par vengeance en lacérant la peau ou en cassant les os.
D- La réconciliation et le dialogue : il y participe un médiateur de la famille de chacune des parties.

Si aucun des procédés évoqués ne fait effet, et si chacun se sent crisper de la présence de l’autre, le cas échéant, le rôle du divorce intervient pour libérer la situation et faire cesser cette vie de couple devenue infernale et insupportable, après avoir connue l’affection, la compassion, la paix et la sérénité. Ces étapes antérieures au divorce, ou éventuellement venant l’empêcher, sont mises en évidence dans la Surate Les femmes, dans les deux Versets suivants plus exactement : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes, pour les faveurs qu’Allah a concédé aux uns par rapport aux les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent. Les vertueuses, résignées, protectrices en leur absence de ce qu’Allah a préservé. Celles dont vous craignez la rébellion, faites leur la morale, isolez-les de vos couches, et frappez-les (le cas échéant). Si celles-ci se plient, vous devez les laisser, certes Allah est Haut et Grand) (S. Les femmes / V.34). (Si vous craignez la rupture entre eux, alors envoyé un médiateur de sa famille à elle et un médiateur de sa famille à lui ; s’ils désirent s’arranger, Allah va les réconcilier, certes Allah est Haut et Grand).

… Pourquoi le divorce est-t-il placé entre les mains de l’homme uniquement sans qu’il puisse y avoir la moindre intervention de la femme ? Sauf bien sûr, dans le cas de l’annulation de l’acte qui est une séparation où le tribunal compétent joue un certain rôle. La femme ne prend donc pas une décision unilatérale comme il est notoire.

En réponse à cette question, nous pouvons dire : comme l’homme a à sa charge les dépenses de la dote et du ménage, il est logique de lui restituer le droit au divorce. En effet, il ne peut ainsi négliger en principe la vie conjugale qu’il a édifié de sa sueur. Il est plus entrain à maintenir la société familiale dans un climat de sérénité et de bien-être, dans la mesure du possible. Si la répudiation était à l’initiative de sa compagne, on assisterait aux choses suivantes : nous verrions un homme fondé un foyer qu’il aurait meublé en vue de réaliser les objectifs escomptées de cette société. D’autre part, il y aurait une femme –diminuée mentalement – qui viendrait détruire cette entreprise et renverser les mobiliers à la moindre occasion vu qu’elle n’a pas participé aux charges au moment de sa fondation. Elle peut aussi vouloir quitter sans scrupule cette compagnie afin d’en expérimenter une autre. Je suis convaincu que la femme musulmane objective approuve mes propos avant l’homme lui-même, car le comportement de certaines le confirme alors qu’elles n’ont pas même pas d’autorité sur le divorce ! Mais certes, Dieu seul le sait !

… (e-tabarruj) La position de l’Islam à l’encontre de ces pratiques païennes est évidente. C’est une position logique et naturelle, je dirais même qu’elle est pertinente pour les personnes à la raison saine. L’Islam est d’une fermeté intransigeante contre ces pratiques païennes ; surtout concernant le paganisme de s’isoler avec une femme étrangère. Le Prophète a affirmé à cet effet : « Un homme ne s’isole pas avec une femme sans que Satan ne soit le troisième élément de cette rencontre.» « Un homme ne doit pas s’isoler avec une femme sans mahram. » Voici les paroles du Messager de l’Islam, chers musulmans !

Concernant le paganisme de la parure ou de la nudité, Allah a révélé : (Et restez dans vos demeures, sans vous parer de la parure païenne de la première époque). Il a dit aussi en s’adressant à Son Prophète et Ami Mohamed : (O Prophète ! Dis à tes femmes, tes filles et aux femmes musulmanes de ramener sur elle leur tunique). Tels sont les commandements de l’Islam adressés à la femme, en commençant par les mères des croyants ; elles sont pourtant pures jusqu’au jour d’aujourd’hui, et jusqu’au jour où Allah va rétablir la terre et ramener Ses occupants. Il commande la pudeur et la honte, et prohibe la mixité ; la pudeur est une branche de la foi. En même temps, Il interdit vivement ces pratiques païennes qui constituent des moyens favorables à la perversion des moeurs lesquelles quand elles corrompent un peuple, celles-ci le vouent à la perte et à la disparition, comme le poète le dit à travers ces vers :
Les peuples durent avec les moeurs
S’ils s’usent, les moeurs s’en vont et s’en iront


… Le deuxième point sur lequel se polarisent les défenseurs de l’émancipation et de l’égalité de la femme, c’est le cas du voyage. Pourquoi prétendent-ils la religion musulmane ne permet-elle pas à la femme de voyager librement à l’instar de l’homme ? Celle-ci n’a même pas le droit de se rendre seule au pèlerinage ! Quelle en est la raison ? Le plus étonnant chez ces gens-là, c’est qu’ils inversent les valeurs pour mieux duper les autres. Ils font de la bassesse une dignité et de la dignité une bassesse, comme précisément pour cette question. Malheureusement, si la femme musulmane est crédule, elle se laisse abuser par ce genre de revendications, car elle accuse une certaine méconnaissance de sa religion, et elle se laisse bercer par les sentiments d’autant.

En réalité, l’Islam n’empêche pas à celle-ci d’effectuer un voyage dans un cadre licite. Néanmoins, il soumet cette initiative à une seule condition. Cette restriction est en fait toute à son honneur, car l’Islam prend soin de préserver sa dignité, s’ils s’en rendaient comptes ! Elle doit en fait voyager en présence de son mari ou d’un proche lui étant interdit de façon permanente, à l’exemple de son père ou de son frère. Ces derniers ne vont pas manquer au péril de leur vie de la défendre et de protéger son honneur. Ils feront écran aux loups, qui ne pourront ainsi l’atteindre si ce n’est en passant sur leurs corps. De plus, ils prendront soins d’elle en cours de route. Ils seront à son service sur des tâches qu’elle n’est pas en mesure d’accomplir seule. Ainsi, cette restriction est-elle établie pour avilir la femme ou bien pour l’honorer ? C’est vraiment aberrant !

La femme musulmane doit bien méditer la réponse à cette question. Le voyage en tant que tel n’est nullement défendu. Elle a l’opportunité de partir au Hadj, entreprendre un voyage d’affaire, ou de visiter sa famille, ses proches, de voyager pour ses études, et pour toute autre raison tant que la condition initiale est respectée ; la présence du mari ou d’un mahram. Voici donc, l’opinion de l’Islam concernant le voyage pour la femme, chers musulmans ! Le Prophète a dit : « Il n’est pas permis à une femme qui croie en Allah et au Jour du Jugement Dernier, de voyager la durée d’un jour, sans la présence d’un homme faisant partie de ses proches (mahram). » Il existe divers énoncés et plusieurs versions de ce Hadith ; toutes formulent la condition sine qua none de la présence du mari ou d’un mahram dont l'interdiction est permanente. Cela est tout à l’honneur de la femme, si elle en avait conscience. Allah, est certes le garant de la réussite !

… Il est courant d’entendre des voix incrédules vociférer que l’Islam a privé la femme de ses droits. Par injustice envers elle, elle lui a brisé ses droits naturels. Dans sa tyrannie, elle ne lui a pas attribué l’égalité à l’homme, etc. toute ses revendications sont reprises des écrits des ennemis de l’Islam dans leurs ouvrages traduits en arabe. En réalité, l’auteur de telles revendications compte parmi l’une des deux catégories suivantes : l’un est ignare et naïf. Il répète scrupuleusement des paroles récoltées de bouches en oreilles. Il se fait ainsi l’écho des rumeurs sans savoir si celles-ci sont fondées ; sa seule vocation c’est de rapporter les racontars entendus dans la foule. Il se vante de connaître des choses qu’en fait il ignore. Beaucoup de gens se laissent impressionner par ce genre d’individus qui n’ont aucune connaissance théologique. Ce phénomène est tangible surtout chez les femmes intellectuelles qui n’ont pas fait des études islamiques, ou bien chez des femmes non cultivées qui succombent naïvement au discours de leurs compères. Ces individus sont donc des égarés. Malheureusement, ils égarent par-là même les personnes dupes qui ne savent pas qu’elles sont ignorantes. Les paroles suivantes conviennent tout à fait à ces gens-là :
Si tu ne sais pas que tu ne sais pas
C’est de l’ignorance ajoutée à de l’ignorance


L’autre est un conspirateur dont les ambitions sont de comploter contre l’Islam et ses adeptes. Il aspire ainsi à corrompre la religion et les moeurs en s’en prenant à la cellule familiale. Influencés par les ennemis de l’Islam, il est un parfait instrument pour mettre leur projet à exécution, dans leurs efforts acharnés en vue de mettre un terme à cette religion. L’un et l’autre profèrent partout ce slogan néfaste dans l’espoir d’égarer le maximum de gens. Nombreuses en effet, sont les musulmanes ignares qui se laissent duper par ces manigances. Ces malheureuses se figurent que ce cri d’alarme est à même d’assouvir leurs ambitions. Elles ont ainsi ajouté leurs voix à la-leur. La femme musulmane se laisse influencer par les slogans malsains pour sa foi, car elles se mettent à l’esprit que la religion lui porte atteinte. Cette religion au contraire lui a rendu sa dignité, si elle s’en rendait comptes ! D’ailleurs depuis quand nos femmes jouissent-elles d’un esprit de discernement pour comprendre ces choses-là ? A part celles bien sûr que le Seigneur a bien voulu épargner ! Allah est notre soutient ! La femme musulmane instruite doit donc se cultiver dans les affaires de sa religion pour connaître la position de l’Islam au sujet de la femme, et pour savoir quelle place il lui a réellement concédé afin de ne plus se laisser berner par le premier rabâcheur.

En parallèle, elle devrait jeter un coup d’oeil dans les législations non musulmanes, comme la constitution française ou autre pour constater la différence avec la notre. Elle doit aussi se renseigner sur sa condition avant l’avènement de la dernière des religions. Elle était considérée comme une vile marchandise dénuée de toute valeur et de tout respect ; seul l’Islam lui a rendu son rang véritable.

Par Karim ZENTICI



Notes de bas de page :

[1] Rapporté par Muslim (386) selon Sa’d ibn Abî Waqqâs.
[2] Rapporté par el Bukhârî, selon Abû Huraïra.
[3] Tirmidhî a fait le commentaire suivant : ce Propos est authentique. Un propos identique est rapporté par Abû Huraïra, chez Abû Dawûd.

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