Quatrième condition : la levée de l'état d'impureté (ÑÝÚ ÇáÍÏË), et il s’agit des ablutions connues (ÇáæÖæÁ ÇáãÚÑæÝ). Ce qui rend obligatoire les ablutions est l'état d'impureté (ÇáÍÏË).
Les conditions des ablutions sont au nombre de dix (1) : l'islâm, la raison, l’âge de raison (2), l’intention, et ce qui accompagne son jugement sans avoir l'intention d'interrompre la purification jusqu'à ce qu'elle soit complète(3), (parmi les conditions des ablutions il y a aussi) l'interruption de ce qui rend obligatoire les ablutions (4), et le nettoyage avec de l'eau (ÇáÇÓÊäÌÇÁ ÈÇáãÇÁ) ou avec des pierres (ÇáÇÓÊÌãÇÑ) avant de faire les ablution (5).



(1) : Ce qui est voulu ici, ce sont les ablutions connues. Et ce qui rend obligatoire les ablutions est l'état d'impureté. Les conditions des ablutions sont au nombre de dix, l'islâm, la raison, l’âge de raison - comme on a vu précédemment - et l'intention avec ce qui accompagne son jugement.

(2) : L'intention (comme cela a été dit précédemment) est une condition chez certains et un pilier chez d'autres, et la divergence ici est dans la forme comme nous l'avons montré.

(3) : Ce qui accompagne le jugement de l'intention, c’est-à-dire qu’avec cet accompagnement, l'intention sera considérée comme un pilier. Le sens de : "ce qui accompagne le jugement de l'intention" ; c'est que l'on a pas l'intention d'interrompre la prière et il en est de même pour les ablutions et toute autre adoration qu'on a eu l'intention de faire. On ne doit pas avoir l'intention, lors de l’accomplissement de l'oeuvre, d'interrompre celle-ci jusqu'à ce que la purification soit complète. Si on a l'intention de quitter les ablutions alors qu'on est au coeur de la purification rituelle, il faudra recommencer avec une intention nouvelle.

(4) : " l'interruption de ce qui rend obligatoire les ablutions " : ce qui rend obligatoire les ablutions, c'est l'état d'impureté (ÇáÍÏË). Il faut que cet état cesse, que l'on ait terminé d'uriner, de faire ses besoins et il faut aussi que la sortie d'aire s'arrête. On doit cesser tout cela afin de faire les ablutions. Quant aux ablutions faite en présence de cet état d'impureté, elles ne sont pas correcte.

(5) : ÇáÇÓÊäÌÇÁ : al-istinjâ est connu. La personne peut rassembler entre al-istinjâ (utilisé parfois comme terme qui désigne le nettoyage à l'eau) et al-istijmâr, ou alors il peut se contenter d'un des deux moyens pour se purifier.

(6) : al-istinjâ ou al-istijmâr avant les ablutions : la condition est que la personne se nettoie avec de l'eau ou avec des pierre avant les ablutions. Il peut aussi les rassembler.

Al-istijmâr : c'est l'utilisation de trois pierres ou plus, et l'on s'arrête à un nombre impaire. Ce qui est demandé c'est d'enlever l'impureté en elle-même et non pas d'enlever ses "traces". Les "traces" de l'impureté ne disparaissent qu'avec l'eau. L'utilisation de pierres n'enlève que l'impureté en elle-même mais ses traces restent apparentes. Et ce qui reste comme odeurs ou autres, ceci est excusé et la prière est correcte.

L'utilisation de pierres n'est pas en cas de nécessité comme le pensent certaines personnes. Mais la personne peut utiliser des pierre (pour se nettoyer) en présence d'eau et ne pas utiliser l'eau, et c'est sur cela qu'étaient les compagnons à leur époque, car l'eau n'était pas abondante comme aujourd'hui, et avec cela ils ne se forçaient pas à chercher de l'eau. Lorsque la personne a fait ses besoins, elle se contente de se nettoyer avec des pierres même s’il y a de l'eau. Quant aux traces, il en est pardonné. Il en est de même pour celui qui marche sur une impureté avec ses chaussures ou ses "khoffayn", puis qui les essuie contre la terre jusqu'à ce qu'il enlève l'impureté et s'il reste des "traces" (comme l'odeur), il est possible pour cette personne de faire la prière dans ses chaussure ou ses "khoffayn" avec le fait qu'il reste des traces sur celles-ci après qu'il est enlevé l'impureté (le cas est équivalant à celui qui s'essuie avec les pierres).

« Lorsque l'un de vous vient à la mosquée, qu'il regarde le dessous de ses chaussures. S'il voit des immondices alors qu'il les frotte contre la terre puis qu'il rentre avec( ses chaussures) et qu'il fasse la prière avec ( ses chaussures). »
Ceci fait parti des traditions (sounan) délaissées de nos jours. Elle fait plutôt parti des traditions combattues. Elle est combattue chez beaucoup de gens. Elle est contée comme étant un crime dans certaines régions (entrer dans les mosquées avec les chaussures). Si tu achetais maintenant du magasin (des chaussures) et que tu les mettais puis que tu rentrais avec dans la mosquée, ceci serai conté comme un délit et comme un manque de respect pour les mosquées et les maisons d'Allah. La sounnah est devenue innovation et l'innovation est devenue sounnah. La prière avec les chaussures était une chose connue chez les prédécesseurs de la communauté et ils ne divergeaient pas sur cela. Mais il faut que la personne soit vigilante. On fait attention à la propreté de ses chaussures lorsque l'on rentre avec dans la mosquée et ceci en oeuvrant conformément au hadîth que nous avons mentionné : « puis qu'il rentre avec ses chaussures puis qu'il fasse la prière dans ses chaussures. »

Si on enlève ses chaussures, on les met entre ses pieds. On ne les met pas devant soi ni derrière soi ni a droite et ni a gauche pour ne pas porter préjudice aux gens. On les mettra plutôt (ses chaussures) entre ses jambes, entre ses pieds. C'est ainsi qu'est arrivée la sounnah et c'est sur cela qu'ont cheminé les prédécesseurs de la communauté. Et cette sounnah ne cessera pas d'être appliquée dans certaines régions de ce pays, mais dans certaines régions cette position est mauvaise.

Mais, pour ce cas, on se doit de mettre l’intention que la prière avec les chaussures est une sounnah (préférable), et cela n'est pas obligatoire. Ce n'est ni une condition pour que la prière soit correcte ni une obligation de la prière. Lorsque cette sounnah entre en opposition avec un autre intérêt, avec certaines mosquées, ou alors lorsque le fait d'entrer dans les mosquées avec elles (les chaussures) conduit au gaspillage de bien , il faut alors que cette sounnah soit délaissée pendant un temps (déterminé) et dans un lieu (determiné), afin qu'elle (cette sounnah) soit revivifiée dans d'autres endroits semblables à ces mosquées.

Il ne faut pas que les jeunes s'empressent d'entrer avec leurs chaussures en ouvrant la porte d'entrée de la mosquée avec les chaussures. Ceux qui ont de l'empressement entreront avant de regarder le dessous de leurs chaussures. Cela conduira alors au gaspillage de ces tapis. Il nous a certes été interdit de gaspiller les biens. Le gaspillage est interdit (harâm). Entrer dans les mosquées avec les chaussures est une sounnah. Lorsqu'il y a une opposition, nous faisons revivre la sounnah de la prière avec les chaussures dans des mosquées autre que celle-ci, dans les mosquées qui sont restées à leur état naturel et dont le sol est le sable et la terre. Ou bien (nous revivifions cette sounnah) dans nos maisons ou sur le sol lorsque nous sortons en voyage ou en camp, et les endroits sont nombreux .

Le sens de ceci, c'est que nous ne combattons pas le fait de faire la prière avec les chaussures, et nous n'arrivons pas au point d'entrer avec nos chaussures dans de pareil mosquée, les mosquées dans lesquelles sont étalés des tapis, et en faisant cela les biens seront gaspillés. Mais plutôt nous rassemblons entre ces intérêts (intérêts des mosquées où il y a des tapis) et ces ahâdîth de façon à ce que nous fassions revivre la sounnah de la prière avec les chaussures dans des mosquées autres que celle-ci. Les mosquées sont nombreuses , et les lieux sont nombreux . Il faut le fiqh (la compréhension) dans la religion. Réussir (à rassembler) entre les textes, la personne ne doit pas prendre un bout ou un texte ou un hadîth et délaisser les autres textes mais il faut réussir (à rassembler les textes) selon ce qui est possible.

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