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Par le Comité Permanent des Grands Savants d'Arabie Saoudite

Question :

Est-ce que la permission de pouvoir raccourcir les prières pendant le voyage est spécifique au voyage à pied ou bien englobe-t-elle le voyage en monture ? En fait existe-t-il une différence entre le voyage à pied, en monture, en voiture ou en avion ? Est-ce que la permission de ne pas faire le Ramadân implique scrupuleusement que le voyage soit difficile ? Dans la mesure où le voyage est supportable, le mieux est-il de jeûner, ou bien de profiter de l'opportunité de s’en abstenir ?

Réponse :

Il est permis pour le voyage au cours duquel l'on raccourcit ses prières, de manger durant le trajet, que ce soit à pied ou en monture. Que la monture soit aussi bien une voiture ou même un avion, que tout moyen de transport sans restriction et que le voyage soit éprouvant de sorte que le voyageur ne peut supporter de jeûner en raison de la faim ou de la soif, ou qu'il ne le soit pas. La Législation a ainsi permis de ne pas jeûner sans condition ; cette permission inclut la possibilité de raccourcir les prières, et la liberté pour le jeûneur de ne pas jeûner, etc. Elle ne précise pas avec quel genre de monture cela autorisation est valable. Elle ne précise pas non plus quel degré de fatigue, de faim, et de soif il faut atteindre pour pouvoir en profiter. Les compagnons participaient aux différentes expéditions du Prophète (r) pendant le mois de Ramadân. Les uns jeûnaient et les autres ne jeûnaient pas mais aucun des deux groupes ne blâmait l'autre.

Or, si le voyage est difficile, cette opportunité est d'autant plus désignée si par exemple la chaleur est intense, le chemin est ardu, la distance est longue, ou si le voyage comprend de multiples étapes. Selon Anas, nous étions avec le Prophète

en voyage. Certains d’entre nous se mirent à jeûner alors que d'autres s’en sont abstenus. Ces derniers étaient les plus éveillé et les plus énergiques. A l'inverse, les jeûneurs affaiblis ne pouvaient participer à certains travaux pénibles. Le Prophète

a alors informé : « Les non jeûneurs ont obtenu aujourd'hui la récompense. » Il requiert en cas de force majeure ou au cours de certains imprévus de ne pas jeûner comme le précise le hadîth rapporté par Aboû Sa`id el-Khoudrî (radiya Allahou `anhou) : Nous sommes partis en voyage pour la Mecque avec le Prophète

, alors que nous jeûnions. Nous avons fait une halte où le Messager d’Allah a dit : « Vous vous êtes rapprochés de l'ennemi, en mangeant vous deviendrez plus forts. » Par cette permission, les uns ont mangé, et les autres ont continué à jeûner. Par la suite, nous nous sommes encore arrêtés. Cette fois, il

a avisé : « Vous allez rencontrer demain l’ennemi. En mangeant vous deviendrez plus forts, vous devez alors manger. » Son discours devint ainsi impératif, nous avons alors mangé tous autant que nous étions. Il poursuivit : nous avons par la suite rompu le jeûne dans tous les voyages que nous avons effectués avec le Prophète [Rapporté par Mouslim]. Selon Jâbir ibn `Abd Allah (radiya Allahou `anhou) également, le Prophète

vit un homme au cours d’un voyage, entouré par la foule qui lui faisait de l'ombre. « Que lui arrive-t-il ? Demanda le prophète.
- Il jeune, répondit-on dans la foule.
- Il n'est pas de bon dévouement que de jeûner en voyage, répondit-il alors. » [Rapporté par Mouslim]

Traduction : Karim Zentici